Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

La Grande Miséricorde fut établie le 14 février 1578 par une association de pieux laïques en qualité de « pénitents »[1]qui visitaient à domicile les pauvres malades. A la Révolution, la confrérie fut abolie et « un arrêté du 17 septembre 1804 crée l’Administration centrale des secours publics à laquelle furent réunis tous les titres et les biens restant de la Grande Miséricorde et de quelques autres œuvres pies. »[2]Le bureau de bienfaisance a désormais en charge la gestion de « l’aide sociale » mais il souhaite témoigner de la pérennité de ses missions d’entraide et est administré bénévolement par la ploutocratie locale. Cette médaille de fonction d’un grand module, est portable : c’est un témoignage de l’engagement au service des détresses locales sous la IIIeRépublique de la bourgeoisie d’affaires de la cité phocéenne ; les frères Gros étaient d’importants négociants, exportateurs en particulier de savons, installés rue Dieudé.

[1]Voir Régis Bertrand, Les compagnies de pénitents de Marseille : XVIe-XXe siècles, Marseille, La Thune, 1997.

[2]Louis Méry et F. Guindon, Histoire analytique  et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de Marseille depuis le Xsiècle jusqu’à nos jours, Tome VI, Marseille, Barlatier, 1848, p. CCLXXXVII.

Le musée du Régime Minier

Venez découvrir le site du Musée de la Sécurité sociale minière

https://patrimoine.secumines.org

Le Régime spécial de la sécurité sociale dans les mines est riche d’un long passé qui a évolué parallèlement, jusqu’à se confondre parfois, à l’histoire industrielle et sociale de la France.

Il s’est construit autour d’une corporation qui a largement contribué à l’essor économique du pays, toujours au péril de sa santé, trop souvent, hélas, au péril de sa vie.

Il est alors apparu comme une évidence de rendre un hommage particulier à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont contribué à cette histoire.

Dans la conscience collective, la fermeture des mines a solidement ancré cette épopée dans un passé ancien à jamais révolu.

Mais ce serait oublier les diverses et multiples réalisations de la sécurité sociale minière qui assurent, aujourd’hui encore, des prestations indispensables, non seulement, à ses bénéficiaires originels, mais aussi, à l’ensemble de la population dans les nombreuses régions où elles sont présentes.

Bien connaître le régime minier est presque une gageure. Le faire connaître est assurément un devoir.

C’est là toute l’ambition de ce musée qui se propose de vous le faire découvrir sous ses différents aspects, des plus évidents aux plus inattendus, des plus anciens aux plus actuels.