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Croix des chevaliers-sauveteurs des Alpes-Maritimes, fin du XIXesiècle, collection privée.
La récente tragédie en Bretagne de la disparition de sauveteurs de la SNSM (Société Nationale de sauvetage en Mer) a rappelé la permanence des actions des bénévoles au service des gens de mer sur les littoraux de l’Ouest de la France. Sur notre mer Méditerranée qui peut être, elle aussi, imprévisible, des sociétés privées de sauvetage se mettent en place au XIXesiècle à Marseille ou à Toulon. Avec la formation du département des Alpes-Maritimes en 1860 suite à l’annexion territoriale du Comté de Nice auquel est joint l’arrondissement de Grasse détaché du département du Var, une semblable société est mise en place sous le Second Empire et poursuit ses actions sous la IIIe République sur le littoral entre Théoule-sur-Mer et Menton. Mais à la différence de ses soeurs bretonnes ou vendéennes, un aspect mondain prévaut alors : comités de patronages composées de l’aristocratie étrangère et de la bourgeoisie locale, fêtes et bals de charité en sa faveur et en faveur des marins blessés et des veuves et orphelins de marins disparus. Elle fait confectionner ces décorations privées pour remettre aux figures des sauveteurs[1]qui sont fiers de l’arborer lors des cérémonies publiques et du défilé de la fête nationale instaurée en 1880. La croix en métal avec dorure et émail est suspendue à un ruban bicolore puisque les trois couleurs sont réservées aux décorations officielles, elle arbore l’aigle niçoise qui figure sur les armoiries de la ville de Nice entrelacées d’un harpon, de corde et de crochets pour sauver les naufragés et surmontées d’un rempart pour évoquer peut-être l’ensemble départemental.
Olivier Vernier
[1]Voir Frédéric Caille, La figure du sauveteur : naissance du citoyen secoureur en France (1780-1914), Rennes, Presses universitaires de rennes, 2006, 315 p.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]