Auguste Escoffier, un humaniste

Nouvelle exposition temporaire du Musée Escoffier de l’Art Culinaire «Auguste Escoffier, un humaniste»
du 11 sept. 2021 au 31 oct. 2022

Organisé dans le cadre du 175ème anniversaire de la naissance d’Auguste Escoffier (qui aura lieu le 28 octobre 2021), le Musée a décidé de consacrer sa nouvelle exposition temporaire à l’engagement social et humaniste du Chef Auguste Escoffier.

Auguste Escoffier a acquis une notoriété mondiale pour avoir codifié et modernisé la cuisine française, en lui donnant un rayonnement international. Il rationalisa les tâches en cuisine et travailla en permanence pour y améliorer les conditions de travail.

Au delà de cette image du «roi des cuisiniers, cuisinier des rois» Auguste Escoffier était un humaniste et un précurseur, ainsi qu’en attestent ses nombreuses initiatives dans les domaines de la transmission et de l’apprentissage, de la mutuelle et de la prévoyance, de la lutte contre le paupérisme.

Facette moins connue du grand public, son altruisme va pourtant guider ses actions tout au long de sa vie.

Documentaire « Auguste Escoffier : une vision sociale »

C’est cet homme de cœur, dont la vie a traversé deux guerres en pleine révolution industrielle que Fabrice Roy vous invite à découvrir dans le documentaire-conférence
«Auguste Escoffier: une vision sociale».

Ce documentaire inédit a été spécialement conçu pour cette exposition par Fabrice Roy et sera diffusé jusqu’au 31 octobre 2022 au Musée.

Dans le cadre des Fêtes Gourmandes Escoffier, une projection suivie d’une conférence aura lieu le 12 septembre 2021 à 15h au Pôle Culturel Auguste Escoffier de Villeneuve-Loubet.


Musée Escoffier de l’Art Culinaire

3, rue Auguste Escoffier, 06270 Villeneuve-Loubet 04.93.20.80.51
www.musee-escoffier.com


Quand les attestations de fonctions étaient manuscrites :
attestation en faveur d’une infirmière-visiteuse arlésienne, 1929

Les conséquences démographiques de la Grande Guerre furent importantes, avec la  difficile reprise des naissances suite à l’hécatombe humaine. La protection maternelle et infantile pour éviter des mortalités en bas âge devient une priorité des municipalités. Celles-ci, comme à Arles  en 1929, recrutent des infirmières-visiteuses dont le diplôme d’Etat[1] est reconnu en 1922. Elle ont « une mission âpre, souvent perdue face à l’ampleur des tâches à effectuer, mais ô combien nécessaire dans la connaissance des fléaux sociaux de la première moitié du XXe siècle, tuberculose, syphilis et mortalité infantile réunies et dans la démocratisation de la prévention. »[2]. Leurs missions au service des populations précaires sont larges, coordonnant comme ici les actions entre  institutions municipales, œuvres privées et corps médical libéral.

Olivier Vernier

Attestation en faveur d’une infirmière-visiteuse arlésienne, 1929, collection privée

[1] Voir Lysmée Mobio, Une approche historique du développement local du service social : l’exemple de l’Ecole d’assistantes sociales de Nice, 1919-1949, Thèse histoire du droit,  sous la direction d’O.Vernier, Université Nice Côte d’Azur, 2021, 463 f.

[2] Stéphane Henry, «  Histoire et témoignages d’infirmières visiteuses (1905-1938) », Recherches en soins infirmiers, 2012, n°109, p. 44-56.