Les casiers sanitaires des locaux scolaires à l’issue de la Guerre 

 A l’issue de la Seconde guerre mondiale où les corps et les esprits ont été marqués profondément, le secteur médico-scolaire doit se reconstruire. L’inspection médicale des écoles organisée sous la Troisième République en 1893 avec des délégués cantonaux dépendant des bureaux d’hygiène[1] et dont l’action est amplifiée sous le régime de Vichy, a aussi pour but de prévenir les pathologies sociales[2]:

Des fiches sanitaires individuelles sont établies et les locaux inspectées (avec les casiers sanitaires dénommés de nos jours cabines sanitaires mais parfois de façon sommaire : c’est le cas de l’école mixte Saint-Marcellin de  la petite commune de Châteauroux dans les Hautes-Alpes. Le  casier sanitaire est inspecté le 28 avril 1948 ; aucun personnel de nettoyage mais « l’impression générale sur l’état des bâtiments scolaires est bonne », mais il est nécessaire d’installer l’eau dans un lavabo (au lieu du sceau et du broc..) et l’absence de clôture des locaux constitue un «danger  ; toutefois aucune maladie épidémique alors en recrudescence, n’est constatée (de la rougeole à la typhoïde et des oreillons à l’impétigo). Il faut dire que l’air alpin proche d’Embrun y est « sain » et les populations exogènes rares dans cette commune très peu dense (825 h. en 1946). En 1996, elle deviendra Châteauroux-les-Alpes.

Olivier Vernier

Les casiers sanitaires des locaux scolaires à l’issue de la Guerre : l’inspection de l’école mixte de Châteauroux, Hautes-Alpes, 1948, collection privée

[1] Dominique Desse, Un bicentenaire oublié : la médecine scolaire en France ou deux siècles de luttes incertaines, thèse, Médecine, Caen, 1993, slnp.

[2] Cf. Henri Rouèche, Problèmes médico-sociaux, Paris, Masson, 1947, 32 p.