Prix 2024 du Comité d’histoire de la sécurité sociale (CHSS)

Créé en 1973 au sein du ministère des Affaires sociales, le Comité d’histoire de la Sécurité sociale a décidé de récompenser chaque année des thèses et des travaux du niveau master, achevés depuis moins de trois ans se rapportant à l’histoire de la protection sociale au sens large (chômage et action sociale inclus), y compris dans sa dimension internationale.

Présentation

Créé en 1973 au sein du ministère des Affaires sociales, le Comité d’histoire de la Sécurité sociale a pour mission de contribuer à une meilleure connaissance de l’histoire de la Sécurité sociale et plus largement de la protection sociale de l’Ancien Régime à nos jours, de susciter des travaux scientifiques et d’en assurer ou d’en aider la diffusion.

Dans cet esprit, le Comité d’histoire récompense chaque année des thèses et des travaux du niveau master, achevés depuis moins de trois ans se rapportant à l’histoire de la protection sociale au sens large (chômage et action sociale inclus), y compris dans sa dimension internationale.

Les travaux doivent être rédigés en fançais ou en anglais.

Ces travaux doivent :

  • se rapporter à l’histoire de la protection sociale au sens large (chômage et action sociale inclus), y compris dans sa dimension internationale,
  • être achevés depuis moins de trois ans,
  • être rédigés en français ou en anglais.

Les prix décernés aux thèses ayant pour objectif d’aider à leur publication, le jury écartera les thèses déjà publiées ou en cours de publication.

En 2024, quatre prix pourront être décernés par le Comité d’histoire, des thèses consacrées à des tavaux de recherches historiques inédits et à des mémoires de master. L’ensemble est doté de 7 000 €.

Modalités de contribution

Les personnes souhaitant concourir doivent transmettre leur dosssier avant le 15 mai 2024.

L’ensemble devra être fourni sous forme de dossier numérique adressé à l’adresse chss@sante.gouv.fr

Les personnes souhaitant concourir doivent transmettre au secrétariat du Comité d’histoire de la Sécurité sociale un dossier comportant :

  • une lettre de candidature rédigée sur papier libre et présentant les raisons pour lesquelles le/la candidat/candidate considère que sa thèse ou son mémoire entre dans le champ d‘étude du CHSS,
  • la version numérique de la thèse ou du mémoire en format PDF,
  • une copie du rapport de soutenance pour les thèses,
  • pour les travaux en français, un résumé d’environ 8 000 signes ; pour les travaux en anglais, un résumé en français de 20 à 30 000 signes,
  • un curriculum vitae complet.

Un ou deux exemplaires imprimés, qui ne seront pas retournés, peuvent être demandés par le jury  après le premier examen du dossier.

Les lauréats devront fournir un article issu de leurs travaux à publier dans la Revue d’histoire de la protection sociale éditée par le Comité d’histoire de la Sécurité social

Jury

Le conseil scientifique est adjoint au Comité d’histoire, il est chargé de la publication de la Revue d’histoire de la protection sociale (RHPS) et se constitue en jury pour l’attribution des prix du Comité d’histoire.

Il est présidé par Judith Rainhorn (Université Paris I Panthéon-Sorbonne).

Les autres membres sont :

  • Axelle Brodiez-Dolino (CNRS-Centre Norbert Elias)
  • Anne-Sophie Bruno (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Fabrice Cahen (Institut national d’Etudes démographiques)
  • Christophe Capuano (Université de Grenoble-Alpes)
  • Virginie De Luca Barrusse (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Bruno Dumons (CNRS-LARHRA)
  • Patrick Fridenson (EHESS)
  • Nicolas Hatzfeld (Université d’Evry Paris-Saclay)
  • Célia Keren (Sciences Po Toulouse)
  • Isabelle Lespinet-Moret (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Judith Rainhorn (Université Paris I Panthéon-Sorbonne)
  • Bruno Valat (Université de Toulouse, Institut Champollion, Albi)
  • Olvier Vernier (Université de Nice Sophia-Antipolis)
  • Vincent Viet (CRNS-CERMES3)

Quand le «recyclage» servait à la charité:
boîte de quête, fin XIXe–début XXe siècle en usage dans les Hautes-Alpes

  L’appel à la générosité publique est ancien en Occident: à l’époque moderne quand l’aide publique est encore sporadique et liée souvent à des épisodes dramatiques (guerres, famines, catastrophes naturelles..), des quêtes sont organisées dans des édifices religieux et des lieux publics[1]en faveur des populations éprouvées.

Des dispositifs permanents : troncs insérés dans des piliers ou boîtes de charité spécialement conçues y sont installées 

Les autorités religieuses et les autorités civiles [2] doivent réglementer ces sollicitations. Aussi, les évêques pour le clergé catholique et les préfets, les sous-préfets et les maires pour les pouvoirs publics autorisent jusqu’à la Séparation des Églises et de l’Etat ces manifestations de charité.

Dans certains lieux des quêtes ont aussi lieu à l’époque contemporaine, sur la voie publique à des endroits «stratégiques» lieux de pouvoirs: mairies, sous-préfectures, tribunaux et bien sûr édifices cultuel et édifices de soins: hôpitaux, bureaux de bienfaisance, dans ces deux derniers lieux, ce sont d’ailleurs les administrateurs, notables bénévoles de la charité qui sollicitent leurs pairs. 

Pour notre région méridionale à la disparité économique longtemps prégnante, une forme originale de ces «troncs portables»  est la transformation d’objets du quotidien, telle cette choppe en métal argentée  (ou argent) en usage dans les Hautes-Alpes avec sa fente sur le couvercle et son cadenas et sa clé qui prévenait toute tentation ou détournement…

Olivier Vernier


[1] Cf. Léon Allemand, Histoire de la charité, T. IV, Les temps modernes, Paris, Picard, 1910, 527 + 624 p. ; Jean-Pierre Gutton (dir.), Les administrateurs d’hôpitaux dans la France e l4Ancien régime : actes des tables rondes des 12 décembre 1997 et 20 mars 1998, Lyon, Presses universitaires de Lyon, 1999, 214 p. 

[2] Jacques Thiriet, Les quêtes et les collectes d’après le droit canonique et le droit français, thèse droit canonique,  Toulouse, Institut catholique, 1931, 147 p.