Aux termes de la loi du 26 décembre 1961 relative à l’accueil et à la réinstallation des Français d’outre-mer, les rapatriés[1] sont les:
« Français ayant dû quitter ou estimé devoir quitter, par suite d’événements politiques, un territoire où ils étaient établis et qui était antérieurement placé sous la souveraineté, le protectorat ou la tutelle de la France.
Trois conditions sont fixées pour avoir la qualité de rapatrié :
avoir été installé dans un territoire ayant accédé à l’indépendance;
avoir eu la nationalité française au moment de l’indépendance de ce territoire
avoir quitté ce territoire par suite d’événements politiques directement liés à l’indépendance. »
Pour les départements d’Algérie, environ 800 000 pieds-noirs –dont certains qui avaient émigré notamment d’Italie pour des raisons économiques – quittent l’Algérie – dans les conditions dramatiques que l’on sait- dont 512 000 entre les mois de mai et d’août 1962.
Pour leur permettre à ces populations à la destinée souvent précaire, de continuer à bénéficier d’une couverture sociale[2], le Secrétariat d’Etat aux Rapatriés et le Ministère du Travail leur délivrent via les préfectures une carte temporaire de Sécurité sociale pour permettre les remboursements des frais médicaux et pharmaceutiques.
La carte n’est valable qu’une année – le temps de reconstituer les dossiers-, une carte définitive est établie par la suite par l’organisme de Sécurité sociale dont relève le rapatrié «du chef de son activité».
Cette rapatriée originaire d’une île napolitaine, s’installera d’abord en Auvergne, puis rejoindra le Midi par la suite.
Olivier VERNIER


[1] Sur la question: Abderahmen Moumen, Entre histoire et mémoire. Les rapatriés d’Algérie; Dictionnaire bibliographique, Nice, Jacques Gandini, 2003, 129 p.
[2] Gilbert Mussini, La Sécurité sociale en Algérie, Alger, Ferraris, 1950, 211 p.