Prix de recherches 2021

Prix de recherches 2021

Sur proposition du bureau, le conseil d’administration a approuvé la réinstauration de concours de recherches créés en 1999, destinés à encourager la recherche régionale en histoire de la protection sociale et en histoire de la sécurité sociale et d’aider à leur diffusion.

 Règlement

Article 1

Un prix de la recherche universitaire d’un montant de 3 000 euros pourra récompenser une recherche universitaire (thèse, mémoire de master II, mémoire de master I…) portant sur un sujet régional intéressant la protection sociale au sens large, du Moyen-Âge à nos jours et soutenu en priorité, devant une université ou un établissement d’enseignement supérieur de la région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Article 2

 Un autre prix de recherches libres et non académiques d’un montant de 1 500 euros pourra récompenser une recherche inédite et non déjà primée sur un sujet d’histoire de la sécurité sociale en région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Article 3

Peuvent concourir les auteurs de travaux rédigés en français sous forme papier dont la date de soutenance ou de rédaction est postérieure à 2016.

Article 4

Un jury désigné par le conseil scientifique évaluera souverainement les travaux soumis et attribuera publiquement les prix dans le courant de l’année suivante.

Article 5

La date limite des dépôts de candidatures et de l’envoi postal et de l’envoi électronique des travaux en double exemplaire est fixée au 31 décembre 2021.

Article 6

Les lauréates et les lauréats donneront leur accord pour la publication intégrale ou sélectionnée, revue éventuellement sur suggestions du jury, de leurs travaux ayant fait l’objet de leurs candidatures dans le Bulletin du Comité ou sur le site, accompagnés de leurs photos et de leurs coordonnées sur le site et dans le Bulletin.

Modalités de candidature

Il conviendra de fournir :

  • une lettre de candidature rédigée sur papier libre
  • un curriculum vitae papier complet
  • deux exemplaires papier des travaux, qui ne seront pas retournés
  • la version numérique du document en format PDF
  • une copie du rapport de soutenance, datée et signée par le jury, pour les thèses
  • un résumé (environ 8000 signes)

L’ensemble devra être adressé au Président du Comité d’histoire de la sécurité sociale aux adresses postale et courriel suivantes :

CARSAT-SE
35 rue George
13005 Marseille

president@chsspaca.fr

Télécharger le règlement au format PDF pour l’imprimer

Quand les plaques disent la persistance de la charité et de l’entraide dans nos villes à l’époque contemporaine

Il s’agit des “plaques” au sens de l’’historien aixois de la langue méridionale Jean-Claude Bouvier : Les noms de rues disent la ville, Paris, Bonneton, 2007, 223 p.

Si le XIXe siècle est assurément le siècle des bienfaiteurs dans l’ensemble de notre pays[1] et dans notre région[2], cette volonté des personnes privées de «compléter» dans les temps républicains de la Troisième république l’assistance publique, puis sous la IVe et la Ve république l’action sociale des organismes de sécurité sociale, perdure. Les actions des particuliers se concrétisent par des libéralités charitables de leur vivant (fondation) ou après leur mort (legs). Les collectivités locales bénéficiaires tiennent à commémorer ces actions d’entraide dans l’espace public : les noms de rues appelés en droit administratif «hommages publics» en portent témoignage. Quelquefois sont élevées pour les plus importants sur l’espace public des statues : on connaît bien pour Marseille la statue érigée devant la cathédrale de la Major de Mgr de Belsunce, évêque lors de l’épidémie de peste[3] qui toucha cruellement la Provence en 1720. Mais les institutions religieuses et laïques souhaitent entretenir le souvenir des actes de charité et d’entraide. Nous avons eu l’occasion de les évoquer lors d’articles précédents sur notre site ou dans les pages de notre revue annuelle. On peut regretter souvent que les traces de plaques commémoratives et mémorielles se perdent néanmoins lors de rénovations urbaines rendues nécessaires certes par l’amélioration de l’habitat et de l’environnement.

            Dans le vieil Antibes, une plaque de marbre évoque le souvenir d’un couple issu de vieilles familles antiboises: Jacques René Gansard (1894-1977) donateurs d’un immeuble à la paroisse d’Antibes « pour la garderie enfantine » permettant aux jeunes mères de confier leurs enfants avant que l’école maternelle ne puisse les accueillir. Dans la rue du docteur Jacques Ugo menant au centre de Vallauris une plaque apposée sur la façade de la MJC rappelle la fondation par Paul Derigon, (1901-1982) maire communiste entre 1945 et 1977, d’une «maison du peuple» «pour les habitants de Vallauris Golfe Juan que j‘ai tant aimés», lieu alors de convivialité et de culture entre les générations.

Olivier Vernier


[1] Pour une analyse de synthèse : François Ewald, Histoire de l’Etat providence : les origines de la solidarité, Paris, Grasset, 1996, 317 p. ; Colette Bec, L’assistance en démocratie : les politiques assistantielles dans la France des XIX et XXe siècles, Paris, Belin, 1998, 254 p ; André Gueslin, Gens pauvres, pauvres gens dans la France du XIXe siècle, Paris, Aubier, 1998, 314 p ;  Yannick Marec, Pauvreté et protection sociale aux XIXe et XXe siècles : des expériences rouennaises aux politiques nationales, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, 404 p.

[2] Un exemple : Olivier Vernier, D’espoir et d’espérance : l’assistance privée dans les Alpes-Maritimes au XIXe siècle, 1814-1914 : bienfaisance et entraide sociale, Nice, Serre, 1993, 542 p.

[3] On se reportera avec profit à la synthèse d’histoire moderne de Gilbert Buti, professeur émérite d’Aix-Marseille Université : Colère de Dieu, mémoire des hommes. La peste en Provence 1720-2020, Paris, Cerf, 309 p.