Insigne de participant au congrès national de Marseille, 1954, métal émaillé,collection privée et flamme postale de l’événement
A compter du premier congrès à Lyon en 1883 se tiennent tous les trois ans dans une ville française aux capacités d’accueil reconnues, « l’évènement mutualiste » par excellence, le congrès de la Mutualité françaiseautour d’un thème d’actualité. Sous la Quatrième République, du 3 au 6 juin 1954 en une période où se posaient encore les questions primordiales de la reconstruction matérielle et sociale[1], les mutualistes se penchèrent sur « La société de base, élément essentiel de la Mutualité Française ». Lors les activités ludiques programmées à l’issue des séances de travail, les centaines de congressistes arboraient à la boutonnière de leur veste ou de leur corsage lors des réceptions officielles et des excursions cet insigne orné de la traditionnelle poignée de main mutualiste apparue au XIXesiècle pour symboliser l’entraide mutualiste face aux aléas de la vie. Les armoiries de la cité phocéenne et la « Bonne Mère » (la basilique Notre-Dame de la Garde) sur le fond d’une Méditerranée ensoleillée évoquent la cité d’accueil.
En une époque où la correspondance était encore un vecteur de communication important, le puissant Grand conseil de la Mutualité de Marseille et des Bouches-du-Rhône[2]co-organisateur de l’événement avec les dirigeants nationaux, obtint de la Direction départementale des Postes une flamme postale en usage pendant plusieurs mois au bureau de Marseille-Gare, sur une représentation classique du Vieux-Port, la devise mutualiste : « Un pour tous-Tous pour un » rappelle les objectifs mutualistes. Cette enveloppe a été vraisemblablement expédiée par une personnalité de la Mutualité marseillaise Hippolyte Eisenlohr[3]qui fut un ami de notre ancien président fondateur Charles Bonifay à l’action duquel il consacra un article.
[1]Voir Compte-rendu du XXIE Congrès National de la Mutualité Française, Marseille, 3-6 juin 1954, N° spécial du Bulletin de la Fédération de la Mutualité,n° 30, juin 1954, 112 p., Paris, Cedias Musée Social, 593/21 V8.
[2]Cf. Marie-Thérèse Dumas-Gosselin, « Le Grand Conseil de la Mutualité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône : une histoire d’innovation sociale (1821-2018) », Bulletin, n° 28, pp.7-20.
[3]C. Bonifay, « Hippolyte Eisenlohr (1885-1976) : un mutualiste traditionnel aux avant-postes de la protection sociale », Bulletin,n° 3, 2000.