Plaque de reconnaissance des hospices civils de Nice à un chirurgien-dentiste

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Plaque de reconnaissance des hospices civils de Nice à un chirurgien-dentiste, bronze argenté et émaux, Drago, Nice, 1961, collection privée

 

Le XIXesiècle voit la création par l’Etat de « médecins des pauvres » en particulier sous la Troisième République. Ce sont des praticiens libéraux qui étaient chargés de visiter  à domicile les indigents dans un canton (principalement rural) qui leur était assigné et ils ne les recevaient pas, sauf exception, dans leurs cabinets de consultation. C’est la loi sur l’AMG (Assistance Médicale Gratuite) votée le 15 juillet 1893 qui en est la Charte. Le maire est chargé de l’admission administrative sur la liste des indigents. Une des conséquences singulières de ce texte d’assistance républicaine est l’émergence pour toute la France de ces médecins cantonaux qui sont rémunérés par le conseil général. Ainsi que l’a analysé en pionnier Jacques Léonard[1], ces « médecins des pauvres» vont se lancer dans la vie politique locale : leurs patients deviennent leurs électeurs avec les progrès du suffrage universel. Ils joueront dans les assemblées (conseils d’arrondissement et conseils généraux) un rôle social réel dans l’élaboration des politiques sanitaires et sociales jusqu’à la Seconde guerre mondiale.

Dans le même esprit, dans les villes, des praticiens se dévoueront envers les pensionnaires indigents des hospices civils en leur apportant, tout au long de leurs carrières, leur concours bénévole. L’administration leur remet souvent un témoignage de gratitude comme cette plaque offerte à un chirurgien-dentiste niçois en 1960 pour 37 années de dévouement.

Olivier Vernier

[1]Jacques LEONARD, La médecine entre les savoirs et les pouvoirs : histoire intellectuelle et politique de la médecine française au XIXe siècle, Paris, Aubier, 1981, 384 p.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]

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