[vc_row][vc_column][vc_column_text][vc_row][vc_column width=”1/1″][vc_column_text]Les traces du passé :
La solidarité nationale envers les victimes de la catastrophe de Malpasset (Var), 2 décembre 1959 : timbre-poste surchargé en faveur des victimes[1]
Au début de l’hiver 1959, des pluies torrentielles remplissent pour la première fois le nouveau barrage de Malpasset, sur la vallée du Reyran, en amont de Fréjus. Lorsque celui-ci cède soudainement, le 2 décembre 1959 à 21h13, près de 50 millions de mètres cubes d’eau déferlent par une vague, de 40 mètres de haut jusqu’à la mer. C’est la plus grande catastrophe civile du XXe siècle en France[2]. Le plan ORSEC – plan d’organisation des secours – est immédiatement déclenché. Les militaires des bases locales ainsi que des hélicoptères de l’armée américaine basés dans les environs s’occupent de porter secours aux survivants, mais aussi de dégager les corps des victimes.au nombre total de 423 dont 220 mineurs. Par ailleurs, 2,5 km de voies ferrées ont été arrachés, 951 immeubles touchés dont 155 entièrement détruits, 1000 moutons et 80 000 hectolitres de vin perdus dans la plaine agricole. Le général de Gaulle, président de la République, venu sur place quelques jours plus tard, découvre une population hagarde et une zone totalement sinistrée.
La solidarité locale ne saurait suffire ; l’aide nationale doit s’exercer : des dons venus de la France entière parviendront à la mairie de Fréjus à destination de ceux qui ont tout perdu et dans l’immédiat, le ministre des Postes décide le 13 décembre de faire surcharger d’une somme de 5 f. un timbre d’usage courant d’une valeur faciale de 25 f. correspondant à la lettre jusqu’à 20 g. pour l’intérieur : « La Marianne à la nef », cette surcharge en usage jusqu’au 24 décembre revenant aux victimes.
Olivier Vernier
[1] A la mémoire de Marcel Foucou (1914-2016), le premier historien de la catastrophe.
[2] Voir Marcel Foucou, Malpasset : une tragédie déjà entrée dans l’histoire : naissance, vie, mort d’un barrage, Fréjus, M. Foucou, 1978, 40 p. et Vito Valenti et Alfred Bertini, Barrage de Malpasset : de sa conception à sa rupture, Société d’histoire de Fréjus et de sa région, Le Pradet, éd. du Lau, 2003, 224 p.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”1370″ img_size=”large” alignment=”right”][/vc_column][vc_column width=”1/2″][vc_single_image image=”1371″ img_size=”large”][/vc_column][/vc_row]