Le rêve illusoire d’un sort meilleur au soleil 

Paysagiste assez reconnu, le bourguignon Pierre Loriot, né le 19 janvier 1864 à Préporché (Nièvre), est issu d’un milieu modeste: son père est sabotier. L’artiste est actif au début du siècle, demeure à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise) : il expose au Grand Palais comme membre de la Société des Artistes français. Son incursion dans l’art social apparaît dans cette lithographie 50 x 34 cm. 

Une jeune femme de mise modeste – vraisemblablement, une Italienne joueuse de mandoline dans les rues parisiennes – rêve près de la Conciergerie devant une affiche du PLM vantant la destination de rêve niçoise avec une vue d’ensemble sur la Baie des Anges et au lointain le  célèbre casino de la Jetée Promenade. Mais elle ne peut emprunter le prix du voyage…

 On pourrait reprendre une célèbre chanson de Charles Aznavour (1968) : Emmenez-moi, avec sa strophe  

«II me semble que la misère 
Serait moins pénible au soleil
»…

Olivier Vernier

Pierre Loriot, Si la fourmi était prêteuse.., Lithographie, sépia, c. 1905-1907, Paris, Musée d’Orsay

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