Le Conservatoire du patrimoine médical

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Lors de notre Assemblée générale du 1er avril 2019, le Professeur Jean-Louis BLANC a présenté l’association qu’il préside à l’aide d’un diaporama.

L’association des amis du Patrimoine médical de Marseille a été créée en 1996 par le Professeur Yves BAILLE, Chirurgien cardiaque renommé à Marseille, passionné d’histoire, d’une grande culture.

L’histoire de la médecine étant supprimée des études médicales, il décide en 1996 de créer l’association des amis du patrimoine médical de Marseille pour  qui a  pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique deMarseille »

Entouré de différentes collaborations, avec des professeurs, des secrétaires, des directeurs et directeurs-adjoint d’hôpitaux, il est à l’origine de la constitution d’une base de données informatisée et d’une photothèque.

En 1998, à la demande de l’association, a été créé, dans le cadre de l’AP-HM, le Conservatoiredu Patrimoine Médical dont le concept est de réunir, en un même lieu, avec une même équipe, un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales, collections enrichies par des achats ou des dons

La collection muséale est composée de 1800 pièces : médailles données par les familles (Gueules cassées, visite Napoléon III, Hôpital Saint-Esprit…), de livres, de certificats de capacités, de pièces médicales (tel un biberon en bois, moule à suppositoires, mache-bouchon, stethoscope en bois, lancetttes pour saignée,etc..)

L’Assistance Public met à disposition de l’association, des locaux, dans un premier temps à l’Hôpital Salvator, puis à l’Hôpital Sainte-Marguerite (organisation pavillonnaire) qui est devenue le siège de l’association où l’aile d’un pavillon est aménagée pour recevoir les collections.

L’association réalise à cet endroit une exposition permanente, qui constitue un mini-musée, où l’on peut voir la reconstitution d’un bloc opératoire du 19ème siècle, une salle de consultation, des statues, tableaux et objets rapatriés de l’Hôtel Dieu lorsqu’il a été vendu pour devenir l’hôtel intercontinental.

Elle organise des visites guidées sur rendez-vous toute l’année, ainsi que dans d’autres lieux de conservation à savoir:

  • à la faculté de médecine de la Timone, avec des objets appartenant à la Faculté,
  • dans la salle du Conseil de la faculté de médecine qui contient des panneau de sycomore sculptés retraçant l’histoire de la médecine, ouverte au public lors des journées du patrimoine,
  • au Conseil départemental de l’ordre des médecins ( ancienne maison de Nadar) qui présente une vitrine avec différents objets également visitable lors des journées du patrimoine.

L’association organise également des expositions temporaires:

  • 1997 Hôpital Nord – La maternité
  • 1999 Maison de l’artisanat (M.A.M.A) -Le patrimoine médical de Marseille – 2600 ans d’histoire
  • 2002- Journées du patrimoine à l’Hôtel-Dieu

A partir de ses collections, documents d’archives, photothèque réunis dans son Centre de Documentation et de Recherche (4899 fiches bibliographiques, 1278 fiches biographiques, 7000 photos numérisées)., elle réalise des ouvrages historiques notamment sur l’histoire de hôpitaux de Marseille.

Un site WEB est animé par 3 responsables. Il présente l’association, annonce les conférences, met en exergue un objet du mois.

L’association organise un cycle de conférences mensuelles au CHU de la Timone sur l’histoire de la médecine à Marseille ouvert à tout public, permettant d’accueillir chaque fois environ 100 personnes.

Elle organise également des colloques :

  • 2013 Marseille au temps de la Peste de 1720,
  • 2015 Corps blessées, corps soignés-Aspects méconnus de la grande guerre de 1914

 

Et participe à des expositions avec les archives départementales, expose sur un thème -lors du Carré des écrivains organisé par le Comité du Vieux Marseille.

En 2020, elle participera au tricentenaire de la Peste à Marseille.

Les participants applaudissent chaleureusement M. le Professeur Jean-Louis BLANC qui répond aux questions qui lui sont posées. Plus d’information peuvent être obtenu sur le site de l’association

http://patrimoinemedical.univmed.fr/[/vc_column_text][vc_column_text]Vous pouvez télécharger, au format PDF, la présentation qui a été faite lors de notre Assemblée Générale du 1er avril 2019.

Cliquez ici pour télécharger le PDF[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][/vc_column][/vc_row]

Des témoignages illustrés des congrès nationaux de la Mutualité Française

Insigne de participant au congrès national de Marseille, 1954, métal émaillé,collection privée et flamme postale de l’événement

 

A compter du premier congrès à Lyon en 1883 se tiennent tous les trois ans dans une ville française aux capacités d’accueil reconnues, « l’évènement mutualiste » par excellence, le congrès de la Mutualité françaiseautour d’un thème d’actualité. Sous la Quatrième République, du 3 au 6 juin 1954 en une période où se posaient encore les questions primordiales de la reconstruction matérielle et sociale[1], les mutualistes se penchèrent sur « La société de base, élément essentiel de la Mutualité Française ». Lors les activités ludiques programmées à l’issue des  séances de travail, les centaines de congressistes arboraient à la boutonnière de leur veste ou de leur corsage lors des réceptions officielles et des excursions cet insigne orné de la traditionnelle poignée de main mutualiste apparue au XIXesiècle pour symboliser l’entraide mutualiste face aux aléas de la vie. Les armoiries de la cité phocéenne et la « Bonne Mère » (la basilique Notre-Dame de la Garde) sur le fond d’une Méditerranée ensoleillée évoquent la cité d’accueil.

En une époque où la correspondance était encore un vecteur de communication important, le puissant Grand conseil de la Mutualité de Marseille et des Bouches-du-Rhône[2]co-organisateur de l’événement avec les dirigeants nationaux, obtint de la Direction départementale des Postes une flamme postale en usage pendant plusieurs mois au bureau de Marseille-Gare, sur une représentation classique du Vieux-Port, la devise mutualiste : « Un pour tous-Tous pour un » rappelle les objectifs mutualistes. Cette enveloppe a été vraisemblablement expédiée par une personnalité de la Mutualité marseillaise Hippolyte Eisenlohr[3]qui fut un ami de notre ancien président fondateur Charles Bonifay à l’action duquel il consacra un article.

[1]Voir Compte-rendu du XXIE Congrès National de la Mutualité Française, Marseille, 3-6 juin 1954, N° spécial du Bulletin de la Fédération de la Mutualité,n° 30, juin 1954, 112 p., Paris, Cedias Musée Social, 593/21 V8.

[2]Cf. Marie-Thérèse Dumas-Gosselin, « Le Grand Conseil de la Mutualité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône : une histoire d’innovation sociale (1821-2018) », Bulletin, n° 28, pp.7-20.

[3]C. Bonifay, « Hippolyte Eisenlohr (1885-1976) : un mutualiste traditionnel aux avant-postes de la protection sociale », Bulletin,n° 3, 2000.

Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

La Grande Miséricorde fut établie le 14 février 1578 par une association de pieux laïques en qualité de « pénitents »[1]qui visitaient à domicile les pauvres malades. A la Révolution, la confrérie fut abolie et « un arrêté du 17 septembre 1804 crée l’Administration centrale des secours publics à laquelle furent réunis tous les titres et les biens restant de la Grande Miséricorde et de quelques autres œuvres pies. »[2]Le bureau de bienfaisance a désormais en charge la gestion de « l’aide sociale » mais il souhaite témoigner de la pérennité de ses missions d’entraide et est administré bénévolement par la ploutocratie locale. Cette médaille de fonction d’un grand module, est portable : c’est un témoignage de l’engagement au service des détresses locales sous la IIIeRépublique de la bourgeoisie d’affaires de la cité phocéenne ; les frères Gros étaient d’importants négociants, exportateurs en particulier de savons, installés rue Dieudé.

[1]Voir Régis Bertrand, Les compagnies de pénitents de Marseille : XVIe-XXe siècles, Marseille, La Thune, 1997.

[2]Louis Méry et F. Guindon, Histoire analytique  et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de Marseille depuis le Xsiècle jusqu’à nos jours, Tome VI, Marseille, Barlatier, 1848, p. CCLXXXVII.

Le musée du Régime Minier

Venez découvrir le site du Musée de la Sécurité sociale minière

https://patrimoine.secumines.org

Le Régime spécial de la sécurité sociale dans les mines est riche d’un long passé qui a évolué parallèlement, jusqu’à se confondre parfois, à l’histoire industrielle et sociale de la France.

Il s’est construit autour d’une corporation qui a largement contribué à l’essor économique du pays, toujours au péril de sa santé, trop souvent, hélas, au péril de sa vie.

Il est alors apparu comme une évidence de rendre un hommage particulier à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont contribué à cette histoire.

Dans la conscience collective, la fermeture des mines a solidement ancré cette épopée dans un passé ancien à jamais révolu.

Mais ce serait oublier les diverses et multiples réalisations de la sécurité sociale minière qui assurent, aujourd’hui encore, des prestations indispensables, non seulement, à ses bénéficiaires originels, mais aussi, à l’ensemble de la population dans les nombreuses régions où elles sont présentes.

Bien connaître le régime minier est presque une gageure. Le faire connaître est assurément un devoir.

C’est là toute l’ambition de ce musée qui se propose de vous le faire découvrir sous ses différents aspects, des plus évidents aux plus inattendus, des plus anciens aux plus actuels.

La thèse d’Isabelle Grenut “Enfant de la faute, enfant du malheur”

Le 1er prix 2018 du Comité d’histoire de la Sécurité sociale a été attribué à la thèse d’Isabelle Grenut “Enfant de la faute, enfant du malheur”.

Grandir sous la tutelle de l’Assistance publique dans les Basses Alpes sous la IIIe République a fait l’unanimitédu jury, notamment pour la rigueur intellectuelle et la minutie du travail réalisé mais aussipour la qualité d’écriture et les nombreuses pistes inédites explorées. Il s’agit d’une thèse d’histoire sous la direction d’Anne Carol soutenue à l’Université d’Aix Marseille.

Voici quelques information sur ce très intéressant travail.


Thèse de doctorat d’histoire intitulée « Enfant de la faute, enfant du malheur : grandir sous la tutelle de l’Assistance publique dans les Basses-Alpes durant la IIIeRépublique (1874‑1940) », soutenue à Aix-en-Provence à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH), le vendredi 8 décembre 2017, devant un jury composé de :

Anne Carol, professeure d’histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, Directrice Virginie De Luca Barrusse, professeure de démographie et de sociologie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Rapporteur

Olivier Faure, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Lyon 3, Rapporteur

Émilie Potin, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Rennes 2

Isabelle Renaudet, professeure d’histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, Présidente

 

Résumé de la thèse : Dans un contexte général caractérisé à la fois par la dépopulation et une forte mortalité infantile, la IIIeRépublique manifeste dès ses débuts une volonté politique sans précédent envers la protection de l’enfance, effervescence législative qui rend cette période particulièrement pertinente à observer au point de vue de la population vulnérable que représentent les enfants assistés : pupilles de l’État, ils sont susceptibles de bénéficier plus encore que d’autres enfants des nouvelles législations en faveur de la santé, de l’éducation et du travail. Entre 1874 et 1923, environ 800 enfants sont admis à l’Assistance publique dans les Basses-Alpes, un effectif restreint lié principalement à la faiblesse démographique de ce département rural et montagneux du sud-est de la France. Il s’agit le plus souvent de nouveau-nés abandonnés par leur mère célibataire, victime de l’opprobre social, mais on admet également des orphelins pauvres et des enfants légitimes négligés ou maltraités. Dès leur admission, les enfants sont placés dans des familles nourricières qui les élèvent et les éduquent avec plus ou moins d’investissement, et dont ils partagent le quotidien, sous le contrôle de l’inspecteur de l’Assistance publique. Jusqu’à l’âge de treize ans, les jeunes pupilles vivent presque comme la plupart des enfants de famille rurale, entre les tâches de l’exploitation familiale et l’école, devenue obligatoire pour tous en 1882. Puis garçons et filles sont en général placés à gages en domesticité dans des fermes ou parfois comme bonnes en ville. Durant cette période laborieuse, jeunesse oblige, ils expérimentent l’amitié, les relations amoureuses et le désir d’aventure. Cependant, si la situation globale des pupilles s’améliore indéniablement au cours de la IIIeRépublique, la stigmatisation dont ils sont l’objet apparait flagrante, et un certain nombre d’entre eux demeurent taraudés par le désir de percer le secret de leur histoire.


SOMMAIRE

Introduction générale

PRÉAMBULE : LES BASSES-ALPES, UN ESPACE ESSENTIELLEMENT RURAL

  1. Un cadre physique contrasté
  2. Vivre en haute Provence, une gageure ?
  3. Un département à nette vocation rurale

PREMIÈRE PARTIE : FAIRE FACE A L’ABANDON (AVANT LA LOI ROUSSEL)

Chapitre 1. Ampleur du phénomène et faiblesse des moyens

Chapitre 2. Émergence d’une politique d’assistance

DEUXIÈME PARTIE : UNE ENFANCE SOUS TUTELLE

Chapitre 3. L’inspection départementale ou les « délicats services de l’Enfance »

Chapitre 4. Ordonner et catégoriser : l’héritage du décret de 1811

Chapitre 5. La protection de l’enfance : une ambition républicaine

Chapitre 6. Le pupille et sa famille d’origine : quel lien après la séparation ?

Chapitre 7. Reprendre son enfant : du désir à la concrétisation

Chapitre 8. Les fratries à l’épreuve du placement

TROISIÈME PARTIE : VERTUS ET LIMITES DU PLACEMENT FAMILIAL RURAL

Chapitre 9. Nourrices et nourriciers, partenaires incontournables de l’assistance

Chapitre 10. L’alimentation des pupilles : quel enjeu pour l’Assistance publique ?

Chapitre 11. L’habitation des nourriciers : quel logement pour les pupilles ?

Chapitre 12. De « la mode du pays » à la pèlerine de l’Assistance : vêtir les pupilles

Chapitre 13. Mortalité des enfants assistés : de la fatalité à la prévention

Chapitre 14. Santé et hygiène des pupilles : quelles avancées sous la IIIeRépublique ?

Chapitre 15. Entre petite enfance et mise au travail, le temps de la scolarité

Chapitre 16. Instruction et pratique religieuses, au prisme de la laïcité

QUATRIÈME PARTIE : APRÈS L’ENFANCE, ENTRE TRAVAIL ET SOCIABILITÉ

Chapitre 17. Dès treize ans : la domesticité pour tous

Chapitre 18. Quelles alternatives au placement à gages ?

Chapitre 19. Vie sexuelle et amoureuse des pupilles : la visibilité exacerbée des filles

Chapitre 20. Expérience d’une sociabilité masculine et citoyenne : les pupilles à l’armée

Chapitre 21. Rechercher ses origines : une quête sans fin ?

Conclusion générale


Voici le lien où vous trouvez toutes les informations sur la thèse, et ou vous pourrez la consulter en intégralité:

https://www.theses.fr/2017AIXM0368

Nicolas Roze, dit le Chevalier Roze (1675-1733)

Jean-Baptiste Hughes, Buste du chevalier Roze,1887, Marseille, église Saint-Laurent

 

Avant la destruction du Vieux-Marseille, pendant la Seconde guerre mondiale, le buste de Nicolas Roze, dit le Chevalier Roze (1675-1733)[1], qui se dévoua lors de l’épidémie de peste de 1720 et fit ensevelir sur ordre des échevins et ensevelit lui-même pour des raisons d’hygiène et d’humanisme dans les caveaux des remparts des milliers de cadavres, était installé sur l’esplanade de la Tourette depuis le 1’ juillet 1886. A l’issue de la guerre, le buste réalisé par le sculpteur Jean-Baptiste Hugues (1849-1930) fut réinstallé  rue de  la Loge et depuis mars 2017, il est installé dans un jardin sur la façade latérale de l’église Saint-Laurent face à la passerelle donnant accès au Mucem.

[1]L. Robert Potet, Le Chevalier Roze, Marseille, Editions du Vieux Marseille, 1933, 103 p.

 

Assemblée générale 2018

Notre assemblée générale ordinaire s’est tenue le 11 juin 2018

dans les locaux de la CARSAT Sud-Est, en présence de:

Madame Rolande Ruellan, Présidente du Comité d’Histoire national

Madame Marie-France Laroque, Secrétaire générale du Comité d’Histoire national

Monsieur Vincent Verlhac, directeur général de la CARSAT Sud-Est

Décès de Charles Bonifay

Olivier Vernier, premier vice-président, Jean-Pierre Pallaréa, secrétaire général,
Robert Durbec, trésorier et le bureau du Comité d’Histoire de la Sécurité Sociale
de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur

Ont la tristesse de vous faire part du décès à l’âge de 97 ans le 28 janvier 2017 à Marseille
de leur président, membre fondateur et vice-président du conseil scientifique

M. Charles BONIFAY
Commandeur de la Légion d’honneur
Docteur en sciences économiques
Ancien sénateur des Bouches-du-Rhône
Ancien vice-président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Ancien chargé du cours de droit social aux Universités d’Aix-Marseille et de Nice
Ancien Directeur de l’URSSAF des Bouches-du-Rhône

Il a œuvré sa vie entière pour la justice sociale, la construction de la protection sociale et la diffusion de son étude. Le souvenir de son humanisme demeurera dans nos cœurs et nos esprits.

Caisse d’Assurance Retraite et de la Santé au Travail – Sud Est
35, rue George – 13005 Marseille