Appel à communication pour les journées d’études de novembre 2019

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APPEL À COMMUNICATIONS

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Appel

Si Marseille et la Provence ont été l’objet de fort nombreuses investigations historiques, généralistes ou spécialisées, peu de travaux ont abordé de manière spécifique la question du développement des services sociaux et du travail social dans la région. Cette journée d’études se propose d’explorer les diverses formes qu’ils ont pu prendre et les différents acteurs et actrices qu’ils ont impliqués dans une histoire au long cours, allant de la seconde moitié du XIXe siècle à la fin du XXe siècle.

Une saisie sur le long terme. La temporalité large retenue pour cette journée d’études permettra de saisir l’évolution des institutions d’aide et de service social impliquées dans ce territoire, de l’assistance à l’aide sociale, de la bienfaisance confessionnelle ou laïque à la naissance d’associations spécialisées. Ces formes ne s’excluant pas mutuellement, il s’agira par ailleurs de prendre acte de leur coexistence sur le territoire, et d’étudier comment se manifeste leur collaboration ou leur concurrence, y compris dans une éventuelle distinction des publics visés. Les travaux consacrés à la professionnalisation des actrices et acteurs du travail social, au développement des institutions de formation, aux investigations empiriques autour de l’avènement de l’aide sociale d’État dans ses applications au local, mais également des focus sur des périodes singulières de l’histoire sociale provençale, seront particulièrement bienvenus.

Des spécificités provençales ? Au-delà d’un intérêt proprement documentaire, la saisie par le niveau local des diverses formes de travail social, et de leur évolution, semble indispensable à une étude fine de la situation de ce vaste territoire dans le cadre d’une institutionnalisation de l’aide sociale aux niveaux national ou départemental. Sans préjuger a priori d’une spécificité provençale, il s’agira de rendre compte de la particularité des formes associatives d’action sociale, confessionnelles ou laïques, qui se sont déployées en Provence. Le territoire provençal n’étant pas homogène – il présente même des configurations très contrastées, partagé entre basse et haute Provence, villes et campagnes, maillé de municipalités aux politiques diversifiées voire divergentes – l’intérêt se portera sur les particularités municipales et communales de ces institutions de service social, et sur les relations qu’elles entretiennent tant entre elles qu’avec celles exerçant à l’échelon national et international.

Des institutions diversifiées. La diversité des formes de service et de travail social observable à l’échelle de la Provence fera l’objet d’une attention particulière. Ainsi, les communications présentant des services spécialisés – comme les aides aux immigrés, les services dévolus à l’enfance inadaptée ou aux pupilles, mais encore l’action sociale dans des espaces singuliers comme les bidonvilles ou le travail social communautaire – s’inscrivent tout à fait dans la démarche de cette journée d’études qui entend, plus qu’écrire une histoire linéaire du service social en Provence, en souligner les dynamiques et les particularités.

Ces institutions diverses, hétérogènes dans leurs formes et leurs organisations, impliquent divers acteurs dans les processus d’archivages dont elles sont l’objet. Les communications rendant compte d’initiatives particulières de mise en récit ou de traitement archivistique de ces institutions, tant associatives que relevant des administrations municipales, départementales ou régionales, seront donc les bienvenues. Par ailleurs, outre les propositions d’historiens, les communications émanant de sociologues et de politistes sont par ailleurs attendues.

Modalités de soumission

Les propositions de communication (environ 4000 signes), accompagnées d’une brève notice biographique et bibliographique de l’auteur, mentionnant institutions de rattachement et statut, doivent être adressées,
au plus tard le 26 juin 2019

par voie électronique, en format word, à : isabelle.grenut@orange.fr et laure.mouchard@ehess.fr

Calendrier

26 juin 2019 : date limite pour l’envoi des propositions de communicationmi-juillet 2019 : retours des décisions
18 – 19 novembre 2019 : journées d’études

Coordination

* Isabelle GRENUT, TELEMMe / AMU (membre associée) * Soizic MORIN, TELEMMe / AMU doctorante
* Laure MOUCHARD, Centre Norbert Elias / EHESS
* Henri PASCAL, Président du GREHSS

* Jean-Marie ZINGRAFF, TELEMMe / AMU (membre associé), membre du GREHSS

 

Vous pouvez télécharger le PDF en cliquant sur ce lien

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 « Au temps de chez ma tante »

 « Au temps de chez ma tante » :

Elie-Jean Vézien : médaille de commémoration du tricentenaire du Crédit municipal de Marseille, bronze, 1973, collection privée

 

Apparus au XVe siècle en Italie du Nord pour combattre l’usure alors fréquente bien qu’interdite par l’Eglise, les mont-de-piété sont des œuvres d’assistance liées à la charité chrétienne[1], reconstitués en 1801 sous Napoléon[2]ils  deviennent municipaux aux termes de la loi du 24 juin 1851 sous la Seconde République. Par le décret du 24 octobre 1918, dans le cadre d‘une économie de reconstruction à l’issue de la Grande Guerre, ils sont institués en caisses de crédit municipal[3]. Notre région réunit quatre caisses (Avignon, Marseille, Nice et Toulon et leurs agences (d’Aix à Carpentras et de Gap à Cannes).

Cette sobre et importante médaille de bronze a été frappée sur demande de la direction de la caisse marseillaise pour offrir aux administrateurs et aux autorités municipales.

L’avers représente l’animal symbolique des caisses de crédit municipal : le griffon emprunté à la mythologie antique doté d’un corps de lion, d’ailes et d’un bec d’aigle, il gardait les mines d’or d’Apollon dans le désert de Scythie

Le revers est orné des grandes armes ornées de la ville «Massilia Civitas » d’après la sculpture de P. Puget, armoiries que l’on retrouve souvent sur des médailles frappées, ainsi celle de la  foire internationale de 1924.

Le marseillais Elie-Jean Vézien (1890-1982)[4]est un célèbre graveur-médailleur de la cité phocéenne  formé à l’école des Beaux-Arts de Marseille puis à celle de Paris, Grand Prix de Rome en 1921, professeur aux Beaux-Arts de Marseille, il la dirige de 1942 à 1961, membre de l’Académie de Marseille. Sculpteur de la colonne de droite représentant la France sur le monument dédié rue de Rome à la mémoire d’Alexandre Ier de Yougoslavie et du ministre des Affaires Étrangères Louis Barthou assassinés sur la Canebière en 1934. Il collabore avec le graveur général de la Monnaie de Paris Lucien Bazor. Il eut une action sociale au sein des associations d’anciens combattants de la Grande Guerre car blessé en 1916.

     Quant à l’expression populaire « chez ma tante », il s’agit d un terme ironique qui venait des personnes qui, ne voulant pas avouer leur recours au mont-de-piété, expliquaient leur soudaine rentrée d’argent par un apport venu de la proche famille.

Olivier Vernier

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[1]Sur la question demeure l’étude classique : Léon Lallemand, Histoire de la charité. T IV, Les temps modernes,Paris, Picard, 1912.

[2]Voir A.-François Simon, Le mont-de-piété de Marseille depuis ses origines jusqu’au 10 mars 1807, thèse, droit, Aix, Marseille, Leconte, 1939, 127 p.

[3]Pour deux exemples académiques hors de notre région : Yannick Marec, Le Clou rouennais : des origines à nos jours, 1778-1982 : du Mont de piété au Crédit municipal, contribution à l’histoire de la pauvreté en province, Rouen, P’tit Normand, 1983, 232 p. et Guillaume Pastureau, Le microcrédit social : le cas du prêt-sur-gages au crédit municipal de Bordeaux depuis 1801 : un « argent secours » en perspective historique, thèse, sciences économiques, Bordeaux 4, 2013.

[4]André Alauzen et Laurent Noet, Dictionnaire des peintres et sculpteurs de Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille, Jeanne Laffitte, 2006, p.p. 455-456.

144e congrès du CTHS

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Nous vous communiquons avec plaisir cette information que nous avons reçue de l’Ecole Nationale des Chartes.

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Rendez-vous à Marseille !

Mesdames, Messieurs,

 

Le 144e congrès du CTHS approche et nous sommes très heureux à l’idée de vous accueillir. Nous vous rappelons que l’inscription se fait en ligne : elle est obligatoire et gratuite. Elle vous donnera accès à l’ensemble des tables rondes, sessions et conférences ainsi qu’aux visites gratuites et aux moments de convivialité (dîner de gala au Palais de la Major, cocktail inaugural à la Mairie de Marseille, etc.). Une fois inscrits, vous pourrez choisir les activités annexes qui vous intéressent.

Plusieurs lieux emblématiques de Marseille nous accueilleront du 9 au 11 mai : le Musée d’histoire, le MUCEM, le campus marseillais de l’EHESS (Vieille Charité). Cette inscription du congrès dans la ville montre les riches partenariats que le CTHS a pu nouer à l’occasion de cette 144e édition (Mairie, Aix-Marseille Université, EHESS, MUCEM, MMSH, etc.). Nous nous en réjouissons.

Cette année, le forum des sociétés savantes a été organisé avec la Fédération historique de Provence. Il se tiendra le samedi 11 mai au Musée d’histoire de Marseille et permettra d’aborder des problématiques qui concernent aujourd’hui de nombreuses associations scientifiques (la révolution numérique, le patrimoine, etc.). Vous trouverez toutes les informations sur notre site.

Enfin, nous expérimenterons l’enregistrement de quelques séances : cela permettra à celles et ceux qui ne pourront pas être à nos côtés de profiter de l’excellence des contributions.

Bien entendu, à côté du congrès, l’activité du CTHS ne faiblit pas en cette première partie d’année : un catalogue des nouveautés éditoriales est disponible et vous permettra de découvrir nos dernières publications (les actes de congrès sont, eux, consultables sur la plateforme OpenEdition). Plusieurs journées d’études sont en cours de construction : le 9 octobre, avec le Centre des Monuments nationaux (sur la thématique du patrimoine) ; la fin de l’année, avec le Muséum national d’histoire naturelle (sur la thématique de la science participative) ; le 29 janvier 2020 enfin, autour des écritures contemporaines de l’histoire.

Nous serons présents au festival d’histoire de l’art de Fontainebleau, au Festival international de géographie de Saint-Dié-des-Vosges et aux Rendez-vous de l’histoire de Blois et reviendrons vers vous dans les prochains mois avec plus de détails.

Le CTHS, depuis l’origine, a pour ambition d’animer le réseau des sociétés savantes mais également de leur proposer un certain nombre de services : actions de formation lors des journées d’études, soutien financier dans le cadre de sa Fondation (l’appel à projet est ouvert jusqu’à la fin du mois de mai), soutien au signalement dans le catalogue en ligne Calamesdes fonds d’archives et de manuscrits des associations scientifiques, etc. Sur tous, ces sujets, nous sommes à votre disposition pour poursuivre les échanges.

Nous espérons avoir le plaisir de vous retrouver à Marseille !

Bien cordialement,

Christophe Marion, Délégué général

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Deuxième forum des sociétés savantes de Provence

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Nous vous communiquons avec plaisir cette information que nous avons reçue de la Fédération Historique de Provence.

[/vc_column_text][vc_column_text]Le deuxième forum des sociétés savantes de Provence doit se tenir cette année 2019. Mais comme le Comité des Travaux scientifiques et Historiques (CTHS) va  réunir son 144ième congrès à Marseille du 9 au11 mai prochains, sur le thème du Réel et du Virtuel, au MUCEM, nous avons décidé de nous réunir et de tenir notre forum en même temps.

Il aura lieu le samedi 11 mai  à l’auditorium du musée d’Histoire de Marseille (Centre Bourse, 2, rue Henri Barbusse, 13001 Marseille).

Trois tables rondes seront proposées au cours de notre programme :

9 H 30 : Accueil et café. Ouverture du forum par Christophe Marion, délégué général du CTHS

10 H 00 :  Table ronde Sociétés savantes et numérique

Animateur : Christophe Marion, délégué général du CTHS

Le CTHS a déjà consacré plusieurs moments d’échanges (congrès de Pau en 2017, journée d’étude du 2 décembre 2017 à l’École nationale des chartes) à la problématique de la révolution numérique, qui ont permis aux sociétés savantes d’échanger sur leurs expériences ou leurs difficultés dans ce domaine.Plusieurs questions ont été posées, pour certaines très concrètes : quelles sont les bonnes questions à se poser, lorsqu’on veut faire ou refaire son site internet ? Existe-t-il une méthodologie ? Comment choisir son prestataire informatique et bien définir ses besoins et les fonctionnalités de son site ? Comment communiquer efficacement sur les réseaux sociaux ? Cette table-ronde d’inscrit dans le prolongement de ces échanges et entend apporter des premiers éléments de réponse.

11 H 30 : Table ronde Sociétés savantes et patrimoines :

Animateur  : Frédéric d’Agay, Vice-président de la FhP

Sans que cela constitue une frontière avec les autres, un  certain nombre de sociétés savantes possèdent un patrimoine immobilier et mobilier, important parfois : immeuble pour le siège,  immeubles de rapport, musées, châteaux, sites, collections, bibliothèques, parfois ouverts au public. Ce patrimoine, qui peut apparaître comme un élément de notoriété, voire de prestige, a pu être source de revenus. Qu’en est –il aujourd’hui? Comment les sociétés savantes gèrent-elles ces patrimoines?  Quels avantages et quelles contraintes leur donnent-ils? Les dons et legs sont-ils toujours d’actualité? Les collections constituées en d’autre temps prennent beaucoup d’espaces alors qu’elles semblent moins intéresser nos contemporains. Quel est l’avenir pour les bibliothèques dans le monde numérique? Inventaire de ces patrimoines, questions et des exemples précis  nous permettront de  mieux  échanger sur le patrimoine des sociétés savantes et leur devenir.

13 H 00 : Déjeuner libre

14 H 30 : Table ronde Sociétés savantes, nouvelles pratiques et innovations 

Animateur  : Arnaud Dhermy, chef de la mission C.R.C.F. ( GALLICA), BNF.

Inscrite sur le long terme les pratiques des sociétés savantes, depuis les préoccupations agronomique ou philosophique des origines, connaissent néanmoins une pratique continue d’innovations à travers des sujets d’études successifs : statistique monumentale, édition de sources inédites, implication dans les problématiques archéologiques, ethnographiques ou horticoles, sauvegarde du patrimoine et plus récemment ouverture aux archives et souvenirs des contemporains autour du dernier 20e siècle. Il s’agit dans cette table ronde d’échanger autour des pratiques et des innovations que les sociétés savantes sont aujourd’hui amenées à effectuer : en termes de collecte de nouveaux patrimoines, sur les manières d’en rendre compte, et plus largement sur les publics et les partenariats auxquels ces nouvelles problématiques les conduisent. A l’heure de la science participative, la société savante doit notamment affirmer – et assumer – son statut de pôle de ressources, capable d’anticiper ou de structurer des besoins de documentation sur les thématiques et sur les territoires où elle s’inscrit. La question de l’équilibre interne entre production de connaissances et information au public serait notamment à poser, par exemple en faveur d’une offre d’espace d’interprétation plus élargie, d’une intégration des enjeux contemporains de protection ou de sensibilisation, d’une présence dans les débats publics et plus largement dans les dynamiques collectives.

16 HOO : Conclusion des débats par Thierry Pécout, président de la FhP

16 H30 : Visite du musée d’Histoire  de Marseille, uniquement par inscription auprès de Francine Fourmeaux CTHS :  congres@cths.fr

17 H 30 : Conclusion du congrés du CTHS à l’auditorium du Mucem

Nous entendons faire de cette manifestation un moment de rencontre inédit entre érudits locaux et grand public. Afin de mieux l’organiser nous avons besoin de  connaître le nombre de sociétés savantes qui  viendront – vous êtes 335 recensées en Provence – et d’une réponse avant le 1er mai nous indiquant le nombre de personnes par société et à quelle table ronde vous voulez participer.

Merci de votre présence et de vos réponses.

Bien sincèrement à tous

Frédéric d’Agay

 

 

                            Frédéric d’Agay 

                        Vice-président de la 

   Fédération Historique de Provence (FhP)

2, place Crémieux  13150 Tarascon

  Tel :  00 33 4 90 49 73 21

 Cel : 00 33 6 11 43 35 65
Courriel : Frederic.dAgay@wanadoo.fr[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][/vc_column][/vc_row]

Le Conservatoire du patrimoine médical

[vc_row][vc_column][vc_column_text]Lors de notre Assemblée générale du 1er avril 2019, le Professeur Jean-Louis BLANC a présenté l’association qu’il préside à l’aide d’un diaporama.

L’association des amis du Patrimoine médical de Marseille a été créée en 1996 par le Professeur Yves BAILLE, Chirurgien cardiaque renommé à Marseille, passionné d’histoire, d’une grande culture.

L’histoire de la médecine étant supprimée des études médicales, il décide en 1996 de créer l’association des amis du patrimoine médical de Marseille pour  qui a  pour but de « réunir, conserver, mettre en valeur, exposer et ouvrir largement au public spécialisé ou non le patrimoine culturel et matériel, médical, pharmaceutique et odontologique deMarseille »

Entouré de différentes collaborations, avec des professeurs, des secrétaires, des directeurs et directeurs-adjoint d’hôpitaux, il est à l’origine de la constitution d’une base de données informatisée et d’une photothèque.

En 1998, à la demande de l’association, a été créé, dans le cadre de l’AP-HM, le Conservatoiredu Patrimoine Médical dont le concept est de réunir, en un même lieu, avec une même équipe, un centre de documentation et de recherches historiques et des collections muséales, collections enrichies par des achats ou des dons

La collection muséale est composée de 1800 pièces : médailles données par les familles (Gueules cassées, visite Napoléon III, Hôpital Saint-Esprit…), de livres, de certificats de capacités, de pièces médicales (tel un biberon en bois, moule à suppositoires, mache-bouchon, stethoscope en bois, lancetttes pour saignée,etc..)

L’Assistance Public met à disposition de l’association, des locaux, dans un premier temps à l’Hôpital Salvator, puis à l’Hôpital Sainte-Marguerite (organisation pavillonnaire) qui est devenue le siège de l’association où l’aile d’un pavillon est aménagée pour recevoir les collections.

L’association réalise à cet endroit une exposition permanente, qui constitue un mini-musée, où l’on peut voir la reconstitution d’un bloc opératoire du 19ème siècle, une salle de consultation, des statues, tableaux et objets rapatriés de l’Hôtel Dieu lorsqu’il a été vendu pour devenir l’hôtel intercontinental.

Elle organise des visites guidées sur rendez-vous toute l’année, ainsi que dans d’autres lieux de conservation à savoir:

  • à la faculté de médecine de la Timone, avec des objets appartenant à la Faculté,
  • dans la salle du Conseil de la faculté de médecine qui contient des panneau de sycomore sculptés retraçant l’histoire de la médecine, ouverte au public lors des journées du patrimoine,
  • au Conseil départemental de l’ordre des médecins ( ancienne maison de Nadar) qui présente une vitrine avec différents objets également visitable lors des journées du patrimoine.

L’association organise également des expositions temporaires:

  • 1997 Hôpital Nord – La maternité
  • 1999 Maison de l’artisanat (M.A.M.A) -Le patrimoine médical de Marseille – 2600 ans d’histoire
  • 2002- Journées du patrimoine à l’Hôtel-Dieu

A partir de ses collections, documents d’archives, photothèque réunis dans son Centre de Documentation et de Recherche (4899 fiches bibliographiques, 1278 fiches biographiques, 7000 photos numérisées)., elle réalise des ouvrages historiques notamment sur l’histoire de hôpitaux de Marseille.

Un site WEB est animé par 3 responsables. Il présente l’association, annonce les conférences, met en exergue un objet du mois.

L’association organise un cycle de conférences mensuelles au CHU de la Timone sur l’histoire de la médecine à Marseille ouvert à tout public, permettant d’accueillir chaque fois environ 100 personnes.

Elle organise également des colloques :

  • 2013 Marseille au temps de la Peste de 1720,
  • 2015 Corps blessées, corps soignés-Aspects méconnus de la grande guerre de 1914

 

Et participe à des expositions avec les archives départementales, expose sur un thème -lors du Carré des écrivains organisé par le Comité du Vieux Marseille.

En 2020, elle participera au tricentenaire de la Peste à Marseille.

Les participants applaudissent chaleureusement M. le Professeur Jean-Louis BLANC qui répond aux questions qui lui sont posées. Plus d’information peuvent être obtenu sur le site de l’association

http://patrimoinemedical.univmed.fr/[/vc_column_text][vc_column_text]Vous pouvez télécharger, au format PDF, la présentation qui a été faite lors de notre Assemblée Générale du 1er avril 2019.

Cliquez ici pour télécharger le PDF[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][/vc_column][/vc_row]

Des témoignages illustrés des congrès nationaux de la Mutualité Française

Insigne de participant au congrès national de Marseille, 1954, métal émaillé,collection privée et flamme postale de l’événement

 

A compter du premier congrès à Lyon en 1883 se tiennent tous les trois ans dans une ville française aux capacités d’accueil reconnues, « l’évènement mutualiste » par excellence, le congrès de la Mutualité françaiseautour d’un thème d’actualité. Sous la Quatrième République, du 3 au 6 juin 1954 en une période où se posaient encore les questions primordiales de la reconstruction matérielle et sociale[1], les mutualistes se penchèrent sur « La société de base, élément essentiel de la Mutualité Française ». Lors les activités ludiques programmées à l’issue des  séances de travail, les centaines de congressistes arboraient à la boutonnière de leur veste ou de leur corsage lors des réceptions officielles et des excursions cet insigne orné de la traditionnelle poignée de main mutualiste apparue au XIXesiècle pour symboliser l’entraide mutualiste face aux aléas de la vie. Les armoiries de la cité phocéenne et la « Bonne Mère » (la basilique Notre-Dame de la Garde) sur le fond d’une Méditerranée ensoleillée évoquent la cité d’accueil.

En une époque où la correspondance était encore un vecteur de communication important, le puissant Grand conseil de la Mutualité de Marseille et des Bouches-du-Rhône[2]co-organisateur de l’événement avec les dirigeants nationaux, obtint de la Direction départementale des Postes une flamme postale en usage pendant plusieurs mois au bureau de Marseille-Gare, sur une représentation classique du Vieux-Port, la devise mutualiste : « Un pour tous-Tous pour un » rappelle les objectifs mutualistes. Cette enveloppe a été vraisemblablement expédiée par une personnalité de la Mutualité marseillaise Hippolyte Eisenlohr[3]qui fut un ami de notre ancien président fondateur Charles Bonifay à l’action duquel il consacra un article.

[1]Voir Compte-rendu du XXIE Congrès National de la Mutualité Française, Marseille, 3-6 juin 1954, N° spécial du Bulletin de la Fédération de la Mutualité,n° 30, juin 1954, 112 p., Paris, Cedias Musée Social, 593/21 V8.

[2]Cf. Marie-Thérèse Dumas-Gosselin, « Le Grand Conseil de la Mutualité à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône : une histoire d’innovation sociale (1821-2018) », Bulletin, n° 28, pp.7-20.

[3]C. Bonifay, « Hippolyte Eisenlohr (1885-1976) : un mutualiste traditionnel aux avant-postes de la protection sociale », Bulletin,n° 3, 2000.

Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

Médaille de membre du conseil d’administration du bureau de bienfaisance de Marseille, 1892, argent, collection privée

La Grande Miséricorde fut établie le 14 février 1578 par une association de pieux laïques en qualité de « pénitents »[1]qui visitaient à domicile les pauvres malades. A la Révolution, la confrérie fut abolie et « un arrêté du 17 septembre 1804 crée l’Administration centrale des secours publics à laquelle furent réunis tous les titres et les biens restant de la Grande Miséricorde et de quelques autres œuvres pies. »[2]Le bureau de bienfaisance a désormais en charge la gestion de « l’aide sociale » mais il souhaite témoigner de la pérennité de ses missions d’entraide et est administré bénévolement par la ploutocratie locale. Cette médaille de fonction d’un grand module, est portable : c’est un témoignage de l’engagement au service des détresses locales sous la IIIeRépublique de la bourgeoisie d’affaires de la cité phocéenne ; les frères Gros étaient d’importants négociants, exportateurs en particulier de savons, installés rue Dieudé.

[1]Voir Régis Bertrand, Les compagnies de pénitents de Marseille : XVIe-XXe siècles, Marseille, La Thune, 1997.

[2]Louis Méry et F. Guindon, Histoire analytique  et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de Marseille depuis le Xsiècle jusqu’à nos jours, Tome VI, Marseille, Barlatier, 1848, p. CCLXXXVII.

Le musée du Régime Minier

Venez découvrir le site du Musée de la Sécurité sociale minière

https://patrimoine.secumines.org

Le Régime spécial de la sécurité sociale dans les mines est riche d’un long passé qui a évolué parallèlement, jusqu’à se confondre parfois, à l’histoire industrielle et sociale de la France.

Il s’est construit autour d’une corporation qui a largement contribué à l’essor économique du pays, toujours au péril de sa santé, trop souvent, hélas, au péril de sa vie.

Il est alors apparu comme une évidence de rendre un hommage particulier à ces milliers d’hommes et de femmes qui ont contribué à cette histoire.

Dans la conscience collective, la fermeture des mines a solidement ancré cette épopée dans un passé ancien à jamais révolu.

Mais ce serait oublier les diverses et multiples réalisations de la sécurité sociale minière qui assurent, aujourd’hui encore, des prestations indispensables, non seulement, à ses bénéficiaires originels, mais aussi, à l’ensemble de la population dans les nombreuses régions où elles sont présentes.

Bien connaître le régime minier est presque une gageure. Le faire connaître est assurément un devoir.

C’est là toute l’ambition de ce musée qui se propose de vous le faire découvrir sous ses différents aspects, des plus évidents aux plus inattendus, des plus anciens aux plus actuels.

La thèse d’Isabelle Grenut “Enfant de la faute, enfant du malheur”

Le 1er prix 2018 du Comité d’histoire de la Sécurité sociale a été attribué à la thèse d’Isabelle Grenut “Enfant de la faute, enfant du malheur”.

Grandir sous la tutelle de l’Assistance publique dans les Basses Alpes sous la IIIe République a fait l’unanimitédu jury, notamment pour la rigueur intellectuelle et la minutie du travail réalisé mais aussipour la qualité d’écriture et les nombreuses pistes inédites explorées. Il s’agit d’une thèse d’histoire sous la direction d’Anne Carol soutenue à l’Université d’Aix Marseille.

Voici quelques information sur ce très intéressant travail.


Thèse de doctorat d’histoire intitulée « Enfant de la faute, enfant du malheur : grandir sous la tutelle de l’Assistance publique dans les Basses-Alpes durant la IIIeRépublique (1874‑1940) », soutenue à Aix-en-Provence à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme (MMSH), le vendredi 8 décembre 2017, devant un jury composé de :

Anne Carol, professeure d’histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, Directrice Virginie De Luca Barrusse, professeure de démographie et de sociologie à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Rapporteur

Olivier Faure, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Lyon 3, Rapporteur

Émilie Potin, maîtresse de conférences en sociologie à l’Université de Rennes 2

Isabelle Renaudet, professeure d’histoire contemporaine à Aix-Marseille Université, Présidente

 

Résumé de la thèse : Dans un contexte général caractérisé à la fois par la dépopulation et une forte mortalité infantile, la IIIeRépublique manifeste dès ses débuts une volonté politique sans précédent envers la protection de l’enfance, effervescence législative qui rend cette période particulièrement pertinente à observer au point de vue de la population vulnérable que représentent les enfants assistés : pupilles de l’État, ils sont susceptibles de bénéficier plus encore que d’autres enfants des nouvelles législations en faveur de la santé, de l’éducation et du travail. Entre 1874 et 1923, environ 800 enfants sont admis à l’Assistance publique dans les Basses-Alpes, un effectif restreint lié principalement à la faiblesse démographique de ce département rural et montagneux du sud-est de la France. Il s’agit le plus souvent de nouveau-nés abandonnés par leur mère célibataire, victime de l’opprobre social, mais on admet également des orphelins pauvres et des enfants légitimes négligés ou maltraités. Dès leur admission, les enfants sont placés dans des familles nourricières qui les élèvent et les éduquent avec plus ou moins d’investissement, et dont ils partagent le quotidien, sous le contrôle de l’inspecteur de l’Assistance publique. Jusqu’à l’âge de treize ans, les jeunes pupilles vivent presque comme la plupart des enfants de famille rurale, entre les tâches de l’exploitation familiale et l’école, devenue obligatoire pour tous en 1882. Puis garçons et filles sont en général placés à gages en domesticité dans des fermes ou parfois comme bonnes en ville. Durant cette période laborieuse, jeunesse oblige, ils expérimentent l’amitié, les relations amoureuses et le désir d’aventure. Cependant, si la situation globale des pupilles s’améliore indéniablement au cours de la IIIeRépublique, la stigmatisation dont ils sont l’objet apparait flagrante, et un certain nombre d’entre eux demeurent taraudés par le désir de percer le secret de leur histoire.


SOMMAIRE

Introduction générale

PRÉAMBULE : LES BASSES-ALPES, UN ESPACE ESSENTIELLEMENT RURAL

  1. Un cadre physique contrasté
  2. Vivre en haute Provence, une gageure ?
  3. Un département à nette vocation rurale

PREMIÈRE PARTIE : FAIRE FACE A L’ABANDON (AVANT LA LOI ROUSSEL)

Chapitre 1. Ampleur du phénomène et faiblesse des moyens

Chapitre 2. Émergence d’une politique d’assistance

DEUXIÈME PARTIE : UNE ENFANCE SOUS TUTELLE

Chapitre 3. L’inspection départementale ou les « délicats services de l’Enfance »

Chapitre 4. Ordonner et catégoriser : l’héritage du décret de 1811

Chapitre 5. La protection de l’enfance : une ambition républicaine

Chapitre 6. Le pupille et sa famille d’origine : quel lien après la séparation ?

Chapitre 7. Reprendre son enfant : du désir à la concrétisation

Chapitre 8. Les fratries à l’épreuve du placement

TROISIÈME PARTIE : VERTUS ET LIMITES DU PLACEMENT FAMILIAL RURAL

Chapitre 9. Nourrices et nourriciers, partenaires incontournables de l’assistance

Chapitre 10. L’alimentation des pupilles : quel enjeu pour l’Assistance publique ?

Chapitre 11. L’habitation des nourriciers : quel logement pour les pupilles ?

Chapitre 12. De « la mode du pays » à la pèlerine de l’Assistance : vêtir les pupilles

Chapitre 13. Mortalité des enfants assistés : de la fatalité à la prévention

Chapitre 14. Santé et hygiène des pupilles : quelles avancées sous la IIIeRépublique ?

Chapitre 15. Entre petite enfance et mise au travail, le temps de la scolarité

Chapitre 16. Instruction et pratique religieuses, au prisme de la laïcité

QUATRIÈME PARTIE : APRÈS L’ENFANCE, ENTRE TRAVAIL ET SOCIABILITÉ

Chapitre 17. Dès treize ans : la domesticité pour tous

Chapitre 18. Quelles alternatives au placement à gages ?

Chapitre 19. Vie sexuelle et amoureuse des pupilles : la visibilité exacerbée des filles

Chapitre 20. Expérience d’une sociabilité masculine et citoyenne : les pupilles à l’armée

Chapitre 21. Rechercher ses origines : une quête sans fin ?

Conclusion générale


Voici le lien où vous trouvez toutes les informations sur la thèse, et ou vous pourrez la consulter en intégralité:

https://www.theses.fr/2017AIXM0368