Bon de soleil, billet de tombola

A l‘issue du traumatisme économique, sanitaire et social que représentent les années de la Seconde guerre mondiale, le secteur privé recouvre son rôle traditionnel dans l’aide à l’enfance malheureuse et la lutte contre la tuberculose financé par les « campagnes de l’air pur » et leurs ventes des vignettes dans les écoles primaires. Ce rôle peut aussi se politiser avec la fondation en 1945 du Secours populaire, réponse du Parti communiste français à l’hégémonie confessionnelle sur la lutte contre la pauvreté. Le Secours populaire français instaure des journées à la mer, à la montagne, dans les parcs… pour les oubliés des vacances : enfants défavorisés, handicapés et personnes âgées[1]. Elles se concrétisent en une ou des journées de découverte de la nature pour des personnes précaires des milieux urbains. Les billets de tombolas –dotées de nombreux prix offerts par des commerçants et des sympathisants- sont proposés sur les lieux de travail (usines, ateliers, commerces..) et parfois sur la voie publique.

Olivier Vernier


[1] Cf. Antony  Kitts, Yannick Marec et Olivier Vernier, La pauvreté et sa prise en charge en France : 1848-1988, Neuilly-sur-Seine, Atlande, 2022, 323 p. Voir Axelle Brodiez-Dodino, Le Secours populaire français, 1945-200 : du communisme à l’humanisme, Paris, Les Presse de Sciences Po, 2006, 365 p.


Flip ( ?), Secours populaire français, 1975, Alpes-de-Haute-Provence, collection privée

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