Le jubilé d’Eugène Rostand à la tête de la Caisse d’épargne de Marseille

S’il est le père d’un homme illustre, Eugène Rostand n’est pas en reste. Avocat à Lyon puis à Marseille, sa passion reste la littérature, voire la poésie qu’il transmettra à son fils Edmond. Il publie plusieurs volumes de poésie ainsi qu’une adaptation du poète latin Catulle distinguée par le prix Janin décerné par l’Académie des sciences sociales et politiques. Mais sa grande affaire reste et restera la politique et les affaires. Adjoint au maire de Marseille en 1877, il devient administrateur de la Caisse d’Épargne des Bouches du Rhône en 1867, il avait 23 ans. Il en prendra la présidence en 1886, qu’il conservera jusqu’à sa mort. Il n’aura de cesse en tant qu’humaniste d’apporter à cette institution d’importantes innovations dont le prêt à la construction d’habitations à bon marché, une innovation parmi tant d’autres. Afin de récompenser sa présence au sein de cette institution une médaille de bronze frappée par le sculpteur et fondeur Charles Delanglade (1870-1952) lui a été remise à l’occasion de son jubilé (1886-1911) Sur le revers l’effigie d’Eugène Rostand en habit d’académicien à l’avers est représenté le Palais de la Caisse d’Épargne réalisé par l’architecte Albert Tournaire (1862-1958). On remarque sur la façade au dessus des trois baies des masques dus au sculpteur marseillais Constant Roux (1865-1942) premier Grand prix de Rome symbolisant le commerce, la marine et les travaux maritimes. Dans l’arrondi de la façade la prévoyance dans ses fonctions par le sculpteur Auguste Carli qui a laissé son nom a une place marseillaise.
« LA PRÉVOYANCE REÇOIT D’UNE MAIN LE DÉPÔT DES TRAVAILLEURS ET PROTÈGE DE L’AUTRE LA VIEILLESSE TRANQUILLE ».

Monique Sintès

médaille commémorative, bronze, 1910, collection privée

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