Insigne des Bouches-du-Rhône de l’Association française des œuvres hospitalières de l’Ordre de Malte

L’Ordre de Malte est un ordre souverain fondé au Moyen Âge par des marchands amalfitains, du XIIe siècle au début du XIXe siècle il est un ordre militaire[1]. À l’époque contemporaine il conserve sa mission caritative et vient en aide aux populations déshéritées. Il n’exige plus depuis 1864 de preuves de noblesse pour y être admis.

En effet, les œuvres hospitalières françaises de l’ordre de Malte (OHFOM) ou plus communément appelé ordre de Malte France est l’organisme dans notre pays ayant pour objet de réaliser les projets, de gérer l’activité hospitalière et de promouvoir toutes les actions qui expriment les valeurs fondamentales de l’Ordre (ordre religieux laïc de l’Église catholique): «Tuitio Fidei et Obsequium Pauperum» (protection de la foi et service des pauvres). 

Elles ont été fondées en 1927 et reconnues d’utilité publique dès 1928. En France, l’ordre souverain de Malte n’est pas reconnu comme souverain et ne dispose pas dans la capitale d’un ambassadeur mais d’un « représentant officiel ». Ce statut particulier lui a été accordé dans sa définition actuelle en 1991.   L’Ordre de Malte France est actif dans la lutte contre la précarité et l’exclusion sanitaire et sociale (16 établissements médicaux-sociaux et sanitaires pour accueillir et nourrir des enfants et adultes malades ou en situation de handicap) et dans les actions de secourisme SAMU, Brigade des sapeurs-pompiers de Paris) hormis son action dans la lutte contre la lèpre, en Afrique notamment. L’aide aux migrants et aux réfugiés est aussi privilégiée : accompagnement social et juridique des personnes déboutées de leur demande de droit d’asile et des personnes retenues dans des centres de rétention administrative, soutien aux réfugiés.

Pour promouvoir son action auprès du public et lui permettre de faire appel au don en confiance, les membres de l’ordre de Malte France (OHFOM) sollicitaient la population sur la voie publique ou lors de cérémonies religieuses ; leur appartenance à l’ordre se concrétisant par le port  au revers de leur vêtement de cet insigne émaillé fabriqué par la maison Chobillon de Paris.

Olivier Vernier

Insigne des Bouches-du-Rhône de l’Association française des œuvres hospitalières de l’Ordre de Malte, c. 1960, collection privée

[1] Michel de Pierredon, L’Ordre souverain et militaire des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem (Malta) : son histoire, son organisation, ses insigne set ses coutumes, Paris, Imp. du Poitou, 1924, 127 p.

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